Pourquoi Dieu ne répond pas aux prières ?

Dieu est Amour mais lorsqu’on le prie nous ne sommes pas exaucés, il ne répond pas à ce que nous lui demandons. De façon incompréhensible certains sont bénis et d’autres sont comme oubliés de Dieu… Est-ce que Dieu ne les aime pas ?

mains en prière

« Ecoute ma prière ! » Psaumes 84:8

• Il paraît évident que nous ne dirions pas la même chose si un jeune enfant nous demande quelque chose dont nous savons que cela va le détruire physiquement ou moralement. C’est bien parce que Dieu est Amour qu’il ne répond pas nécessairement à nos prières car parfois nous demandons des choses qui vont contre notre intérêt alors  que nous n’en avons pas conscience. « Quand les dieux veulent nous punir, ils exaucent nos prières » disait déjà Oscar Wilde.

Mais que dire alors lorsque nous demandons pour les autres ? Comment Dieu peut-il refuser de sauver la vie à un enfant malade ou de faire du bien à nos proches ? N’est-il pas écrit dans la Bible que si nous demandons nous recevrons ? (Matthieu 7:7). Et pourtant, rien ne se passe. Dieu nous a-t-il oublié ? La vérité est peut-être dure à entendre mais nous ne pouvons être exaucés si Jésus-Christ n’habite pas en nous, si nous n’avons pas le même amour et si nos cœurs ne sont pas purifiés (Jacques 4:3). La repentance est nécessaire. Le nom de Jésus ne peut pas être usurpé. Il ne suffit pas d’avoir le nom de Jésus sur les lèvres, il faut l’avoir dans sa vie et dans son cœur. Si le fils d’un père exemplaire se réclame du seul nom de son père sans avoir lui-même une vie exemplaire, il ne sera pas écouté.

« Je crie vers toi et tu ne me réponds pas » Job 30:20

 Les épreuves peuvent être une leçon d’humilité et au jour du malheur nous devons réfléchir (Ecclésiaste 7:14). Rien n’arrive sans raison.

Job est un personnage de la Bible qui a été frappé de tous les malheurs : il a perdu tous ses biens, tous ses enfants, sa santé, l’amour de sa femme et la considération de ses amis (Job 1 & 2). Pourtant, il n’avait pas péché ! Son épreuve a permis de faire taire Satan qui accusait Job d’être intéressé et de ne pas aimer Dieu gratuitement. Mais Job ne connaissait pas la raison de son épreuve… Au bout de ses souffrances, Job s’est pourtant repenti sur un lit de poussière et de cendre (Job 42:6). En définitive, il tirait quand même un certain orgueil de sa propre sainteté ! Immédiatement après sa repentance, Dieu l’a rétabli et lui a donné le double de tout ce qu’il avait déjà, y compris une très longue vie. Ainsi, Dieu a changé le mal en bien et lui a donné de meilleures choses encore. Encore fallait-il tenir bon et garder foi en Dieu. Cette histoire nous montre bien que ne pouvons prétendre connaître la fin et l’aboutissement de toutes choses.

« J’ai planté (…) Dieu a fait croître » 1 Corinthiens 3:6

• Si un ignorant nous demande de lui donner un arbre, nous savons qu’il est délicat et dangereux d’en déraciner un et de le planter ailleurs. Néanmoins, si nous lui offrons des graines, il sera déçu et peut-être qu’il ne les plantera même pas. Pourtant, chaque graine renferme la promesse d’un arbre. De la même façon, chaque grain de foi semé dans le Ciel porte en lui la promesse d’une bénédiction. Pour le comprendre, il faut comprendre les projets de Dieu et donc être en étroite relation avec lui. Lorsque nous savons ce qu’est une graine, nous savons qu’elle germera. Nous avons confiance. Et la foi est au bout du compte toujours récompensée.


J’ai demandé à Dieu la force pour atteindre le succès ;
Il m’a rendu faible afin que j’apprenne humblement à obéir.

J’ai demandé la santé pour faire de grandes choses ;
Il m’a donné l’infirmité pour que je fasse des choses meilleures.

J’ai demandé la richesse pour pouvoir être heureux ;
Il m’a donné la pauvreté pour pouvoir être sage.

J’ai demandé la puissance pour obtenir l’estime des hommes ;
Il m’a donné la faiblesse pour que j’éprouve le besoin de Dieu.

J’ai demandé un compagnon afin de ne pas vivre seul ;
Il m’a donné un cœur afin que je puisse me réjouir de toutes choses.

Je n’ai rien eu de ce que j’avais demandé,
mais j’ai reçu tout ce que j’avais espéré.

Presque en dépit de moi-même,
les prières que je n’avais pas formulées ont été exaucées.

Je suis parmi les hommes, le plus richement comblé.


Hans Viscardi, prière gravée sur une plaque en bronze dans un institut pour handicapés à New York.

6 réflexions sur “Pourquoi Dieu ne répond pas aux prières ?

  1. Je suis touchée par la prière de cet homme handicapé…
    ça remet bien les idées en place, on a toujours l’impression que Dieu est un méchant qui ne nous accorde pas ce que nous voulons surtout quand cela est justifié. Au travers du NON divin on peut apprendre beaucoup sur nous et sur Dieu lui même.
    Bonne continuation!

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    • Merci Kinda pour cette remarque. Il est certain que ce que nous pensons être notre bien n’est pas forcément ce que Dieu sait être le notre.

      Cela me rappelle l’histoire du berger qui avait cassé volontairement la patte d’une de ses brebis. Cet acte avait scandalisé tous ses proches mais le berger avait répondu: « C’était une brebis têtue ! Elle ne voulait pas que je l’approche, ni rester avec le troupeau qu’elle risquait d’entraîner à sa suite. Elle ne pouvait que s’égarer, glisser, tomber dans un ravin, ou se faire dévorer… Voyez maintenant, elle se laisse approcher, me permet de la soigner. Elle apprend à me reconnaître comme son berger et à avoir confiance en moi… Cela valait bien la peine de lui casser une patte qui, au reste, sera vite entièrement guérie ».

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  2. Très intéressant.
    Une question subsiste…
    Je prends l’exemple du :
    « J’ai demandé la santé pour faire de grandes choses ;
    Il m’a donné l’infirmité pour que je fasse des choses meilleures
    « .

    Si, comme le mentionne le début du texte, on a « Jésus-Christ qui habite en nous, le même amour, le cœur purifié (Jacques 4:3), est repenti », Dieu exauce nos prières directement sans passer par la case « accident de voiture, tiens paralysé à vie a 100%, » du coup tu deviens meilleur (mais tu baves)…

    En clair : On est un saint, on peut demander à Dieu et être exaucé, on est pas un saint si tu demandes quoi que ce soit tu reçois du bon, mais pas ce que tu demandes.
    OU BIEN :
    Qui que tu sois, quoi que tu demandes, ça va venir à toi de manière détournée. Et tu peux perdre tout ton argent/santé/amis en chemin (ça me rappelle Talisman soudainement tiens)

    Ensuite je comprends bien la fin de l’article : il faut lire dans les événements qui arrivent pour en retirer le bon. (Genre Akif Pirinçci )

    Merci d’avance et d’ici là plein de bonheur !

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    • Merci pour cette question. Pour sortir de l’alternative « saint/impur donc j’exauce/j’exauce pas » je pense qu’il faut voir que l’absence d’efficacité de la prière peut avoir des causes bien différentes.

      Soit nous demandons les choses comme un dû mais… Dieu ne nous doit rien.
      Soit nous demandons pour satisfaire nos désirs et non par amour. Le motif est en réalité égoïste. Dieu reste sourd.
      Soit nous demandons par amour mais cet amour est noyé dans un océan de mauvaises choses accumulées au fond de nous: nous devons d’abord nous purifier.

      En revanche, Dieu répond toujours à la prière du malheureux qui l’implore sincèrement, se repent ou demande sa grâce. « Quand un malheureux crie, l’Éternel entend, et il le sauve de toutes ses détresses » (Psaumes 34:6). Je renvoie par exemple à la vidéo de Patrick Fontaine délivré de la drogue du jour au lendemain.

      Dieu permet le malheur, c’est certes difficile à avaler, mais c’est pour en sortir des choses meilleures. Chaque épreuve est une question que Dieu nous pose. Et si c’est nous qui restons sourd, il parlera de plus en plus fort…

      Que Dieu te bénisse, il pense aux héraclitéens comme aux parménidiens…

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  3. J’ai 21 ans, j’avais cru à Jésus à l’âge de 16 ans, je m’étais directement fait baptisé ! Depuis lors j’ai fermement cru en Jésus-Christ, avec des hauts et des bas… Mais ma foi était authentique.

    Prière après prière, adoration après adoration, cantique après cantique.

    Mais ce que j’ai du remarquer c’est que malheureusement, lorsque j’ai fait un point dans ma vie, je me suis rendu compte que Christ n’a pas fait grand chose dans ma vie, malgré mes prières sur mes genoux, avec mes parents aussi.

    Pourquoi Dieu m’écoute -il pas ? Dieu est-il muet ? Sourd ?

    Ce sont des questions légitimes, je ne veux pas blasphémer. Mais y en a marre, entre la maladie, la misère, le dénigrement, la souffrance, l’infirmité.

    Être totalement impuissant pour aider mon petit frère atteint, né autiste. Restera t-il autiste pour la « Gloire de Dieu » malgré les prières des pasteurs ? Être insulté par les autres « d’être attardé » ?

    De part le monde, nous pouvons entendre divers « témoignages », mais pourquoi accorder du crédit à ces témoignages, si Dieu n’intervient même pas dans notre propre vie ? Surtout lorsqu’on a besoin uniquement de Lui ? Pourquoi nos pasteurs sont aussi impuissants ? La bible ne dit-elle pas aux serviteurs de Dieu « guérissez les malades », « Libérez les captifs » ?

    Après des années de prières de nuit comme de jour…

    Le Dieu de la Bible serait-il comme le Dieu du coran ? C’est-à-dire un dieu illusoire ?

    En faisant le point sur ma vie, et celle de mes parents fervents croyants, je dois me rendre compte que les promesses de la Bible ne sont plus d’actualité.

    C’est vraiment avec amertume que je décide de reprendre ma vie pleinement en main, moi qui croyais « m’abandonner » pleinement à Dieu pour sa Gloire !

    Je suis très déçu. La théorie de cet article est une chose, la réalité une autre malheureusement.

    « Vous m’invoquerez, et vous partirez; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous, dit l’Éternel ». Jérémie 29:14

    J’ai cherché Dieu de tout mon cœur durant ma jeunesse, et je ne l’ai point trouvé. Il n’a point voulu me répondre.

    Bonne continuation.

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    • Lorsque nous subissons un malheur, nous accusons souvent Dieu. s’il est le Tout-puissant pourquoi n’intervient-il pas ?

      Oui Dieu écoute et nous parle, à la différence des idoles (Psaumes 115:3-7). Mais posons-nous à Dieu les bonnes questions ?

      L’article n’est pas théorique car il y a aussi dans ma famille une personne autiste… Je connais donc la même situation que toi mais de façon inversée : cela m’a amené vers la foi et aujourd’hui je sais qu’au moment venu, Dieu le délivrera. Pourtant, cela fait des années que nous prions et pleurons dans la famille.

      « Dieu a fait toute chose pour un but » (Proverbe 16:4)
      « Au jour du malheur, réfléchis » (Ecclésiaste 7:14).
      « Dieu fait toute chose belle en son temps » (Ecclésiaste 3:11)

      Pourquoi être amer contre Dieu ? Savons-nous mieux que LUI ce qu’il doit faire ? Pourquoi ne pas lui faire confiance ?

      La fin vaut mieux que le commencement (Ecclésiaste 7:8). Ne critiquons pas les brouillons d’un artiste. Nous ne savons pas quelle oeuvre va être créée ni ce qu’un jour peut enfanter (Proverbe 27:1).

      Combien de temps Joseph a souffert avant d’être le premier ministre en Egypte ?
      Combien de temps Job a souffert dans son âme, son corps et son esprit avant d’être béni du double ?
      Combien de temps David est resté dans des cavernes avant de devenir Roi ?
      Combien de temps, combien de temps … ? (Psaume 12)

      L’épreuve de Job, David, Joseph était grande car leur foi (leur confiance en Dieu) était grande.

      La grandeur des obstacles que Dieu met devant nous ne sont pas des punitions. Ils témoignent de la confiance qu’il a en nous pour les surmonter.

      L’entraîneur met la barre à deux mètres de haut parce qu’il sait que l’athlète peut sauter deux mètres, même si l’athlète doute de lui-même. La hauteur de la barre est la mesure de la confiance de l’entraîneur.

      Quand je pensais que Dieu n’existait pas, j’étais malheureux.
      Quand j’ai su qu’il existait je l’ai accusé de la souffrance du monde et j’étais malheureux.
      Quand j’ai su qu’il pouvait guérir le monde je lui ai demandé de le faire.
      Et quand il ne l’a pas fait, je l’ai abandonné et j’étais malheureux.
      Dans mon malheur, je suis revenu vers lui et je lui ai dit, « que Ta volonté soit faite » et j’ai trouvé la paix dans l’épreuve.

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